• Juste MERCI tout plein Peter Pan de ce joli partage...


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    Aujourd'hui est le premier jour de ma vie à venir



    Je tente ici d'inscrire dans une trace l'essentiel de mes ressentis et de la compréhension que j'ai de mes choix de vie.

    Le Respect de moi, c'est cela qui prime en moi aujourd'hui dans mon vécu d'homme. Sortir des

    co-errances dans lesquelles je me perdais... et perdais l'autre aussi, pour plus de cohérence interne.

    Je ne cherche ni à blesser l'autre, ni à me justifier dans ce que j'éprouve, mais seulement à oser me définir, à oser dire ce que je ressens sans préjuger du ressenti de l'autre, sans m'emparer du sien pour le protéger ou le réparer.

    Je sais, je sens que je vais ainsi vers une inaccessible liberté, celle de faire des choix en m'écoutant, celle de renoncer en choisissant justement, celle de prendre le risque de faire confiance à ce qui circule en moi dans ce temps de vie où je suis, aujourd'hui.

    Mes choix m'appartiennent et choisir c'est renoncer.

    Je renonce donc à une relation, à des relations, à des modes de vie dans lesquels je ne me retrouve pas, pour lesquels je ne sens pas en moi un mouvement vers le meilleur, un abandon, une ouverture qui m'agrandit et me prolonge.

    Je renonce à la prise en charge des peurs et des désirs de l'autre sur moi.

    Je tente de me responsabiliser dans mes émotions, mes sentiments, pour passer, chaque fois que j'en prends conscience du réactionnel au relationnel.

    Je choisis aussi d'entendre comment l'autre se définit devant moi, avec ce qu'il est aujourd'hui.

    Je choisis de me définir devant lui, en parlant de moi... en ne le laissant plus parler de moi.

    Je choisis de garder le meilleur d'une relation, de l'inscrire en moi au-delà des regrets et des manques.

    Je choisis de garder l'essentiel des découvertes, des enthousiasmes, des plaisirs et des partages.

    Je choisis aussi de me prendre plus en charge, de ne pas laisser croire à l'autre qu'il est responsable de mes besoins ou de mes sentiments.

    J'avance ainsi aujourd'hui.


    Jacques Salomé

     


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    QUAND UN REGARD DEVIENT FERTILE

     

     

    Il suffit de changer son regard

    pour donner un sens nouveau

    aux évidences anciennes.

    Quand je change ce regard,

    tout le reste suit,

    et même parfois me précède.

    C'est par mon regard

    que je me ferme

    ou me relie au monde.

    C'est par mon regard

    que je me blesse

    ou m'amplifie.

    C'est par mon regard

    que je te perds

    ou te rencontre.

    C'est par mon regard

    que je deviens sourd

    ou que j'écoute.

    C'est par mon regard

    que je me déteste ou que je m'aime.

    C'est par mon regard

    que je vois mes problèmes

    ou mes réussites.

    C'est avec mon regard,

    mon seul regard,

    que je disqualifie une relation,

    la compare ou l'embellis

    au plus profond de moi.

    C'est avec mon regard aussi

    que j'ouvre mes bras

    pour vous accueillir,

    quand un regard me le permet

    ou m'y invite.

    Et c'est par votre regard, parfois,

    que je m'entends enfin

    au plus profond.

     

    Jacques Salomé

     

    Juste milles merci pour vos regards

    même si le Tien me manque fort...


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    Quand il y a le silence des mots,

    se réveille trop souvent la violence des maux .


    Mais il ne suffit pas de rompre le silence,

    et de sortir du mutisme,

    encore faut-il se sentir reçu, entendu et amplifié

    lors de ses tâtonnements à mettre en mots.

    Il y a des mots vibrants de VIE,

    des mots ferveurs pour l'amour,

    des mots patience ou enthousiastes pour la compassion,

    des mots de tolérance pour la liberté d'être.

    Il y a des mots porteurs de mort et de violence,

    chargés de haine et d'inimitié.

    Il y a des mots simples et nécessaires du quotidien

    et les mots rares de l'exceptionnel,

    les mots familiers de la banalité

    et les mots précieux de l'extraordinaire.

    Il y a les mots économes de la survie

    et ceux dont la richesse

    nous transporte vers le meilleur

    de l'autre et de nous-mêmes.

    Il y a des mots obscurs, hésitants, torturés,

    des mots balbutiants et aussi des mots posés

    et confiants déjà plus matures,

    plein de sagesse et de sérénité,

    lourds de tout leur poids d'espoir

    et du sens profond qu'ils portent.


    Il faut déjà du temps pour qu'un ressenti,

    une émotion, un vécu trouvent le chemin des mots,

    pour qu'ils migrent des lieux du corps où ils naissent

    et s'inscrivent,

    jusque sur la scène symbolique de la représentation,

    et qu'ils accèdent ainsi au registre de la pensée,

    par un subtil travail de transformation

    qui mène de l'irreprésenté au figurable, de l'informulé au dicible.

    Il faut parfois bien plus de temps encore,

    pour qu'un mot devienne parole,

    pour qu'il sorte des limbes de l'imaginaire

    où il a été conçu et vienne ainsi au monde

    dans le passage étroit et délicat

    qui va de l'impression à l'expression,

    de l'ouverture de soi à la transmission à l'autre.

    (…)

    Notre existence est tissée

    de toutes les tentatives d'échanges et de partages

    qui ont jalonné les différentes étapes de notre vie.

    Notre bien-être se nourrit ainsi de la qualité

    des relations significatives amorcées, acceptées,

    nouées et entretenues dans la durée,

    avec des êtres que nous avons côtoyés.

    Et notre état de santé est exactement proportionnel

    à notre capacité à nous respecter face à autrui.

    Il y a des mots toxiques et des mots blessants,

    des mots qui distillent leur venin ou leur aigreur,

    bien au-delà du temps ou ils ont été prononcés.

    Je peux imaginer que beaucoup ont déjà appris

    à ne pas les garder, à ne pas laisser trop longtemps fermenter

    en eux les disqualifications, les humiliations,

    les propos destructeurs

    ou simplement négatifs et néfastes qui leur ont été adressés.

    Il y a, bien sûr, des mots cadeaux,

    des mots de grâce, des mots bénis et des mots magiques

    que nous pouvons accueillir et amplifier en nous.

    Des mots graves et des mots plaisirs,

    des mots éveil et des mots envols,

    des mots rires et des mots tendres,

    des mots si fécond et si lumineux

    qu'ils restent longtemps en nous,

    tels des germes qui fleuriront

    aux instants les plus inattendus de nos jours.

    Une parole pleine a des vertus curatives

    et une puissance thérapeutique,

    elle possède un fort pouvoir de vie,

    quand elle ne juge pas,

    quand elle ne dicte pas, quand elle n'enferme

    ou ne dépossède pas.

    Une parole soigne quand elle permet de penser

    les douleurs et les souffrances intimes,

    un « penser » qui peut s'écrire aussi avec un a

    quand il panse les blessures et les mutilations anciennes

    jusqu'à la cicatrisation.

    Et je trouve beau de faire mémoire

    en son vivant

    de mots qui ont en nous assez d'énergie

    pour nous faire avancer et croître.

    Une parole guérit lorsqu'elle nous invite

    à reconnaître le sens,

    et à trouver l'enjeu caché

    d'une mise en maux.

    Une parole libère lorsqu'elle stimule

    une mise en lien, qu'elle devient

    un pont, une passerelle

    entre deux évènements,

    entre deux moments de notre histoire

    et qu'elle nous amènent non seulement

    à rendre plus conscient un peu de notre inconscient,

    mais à regarder et à voir autrement

    tout ce que nous avons déjà.

    Une parole nous conduit à sortir

    de nos pièges et de nos répétitions,

    elle nous déloge de notre tendance à la « victimisation »,

    lorsqu'elle suscite des échos et des résonances

    suffisamment profondes pour pouvoir enfin être entendue

    par celui-là même qui l'énonce.

    Ma grand-mère se plaisait à rappeler

    que la véritable écoute est une écoute dense ( danse)

    tissée de silence et d'acceptation,

    prolongées par des regards,

    soutenue par une respiration et une présence.

    Une qualité d'écoute qui permet

    justement à celui qui parle

    d'entendre enfin ce qu'il dit.



    Jacques SALOME

     

    Ce texte me parle hyper hyper fort...

    il aurait pu se situer dans différentes rubriques de mon espace...

    timidement... je le laisse dans Paroles de Salomé...


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    La vie n'est pas ailleurs

    ni avant

    ni après

    ni trop tôt

    ni trop tard

    ni chez l'autre

     


    Mais là toute proche

    elle est en toi

    vivante

    dans la palpitation

    du présent

    dans l'élan du moment

     


    elle source de partout en toi

    elle coule fluide

    seulement là

    il y a une ouverture

    un chemin possible

    pour elle

    un corps, un espace

    pour l'honorer.


    Je t'appelle Tendresse, Jacques SALOME


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