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Par uneNINIE le 19 Février 2010 à 19:45
Juste MERCI tout plein Peter Pan de ce joli partage...
3 commentaires -
Par uneNINIE le 5 Janvier 2010 à 18:52
Aujourd'hui est le premier jour de ma vie à venir
Je tente ici d'inscrire dans une trace l'essentiel de mes ressentis et de la compréhension que j'ai de mes choix de vie.
Le Respect de moi, c'est cela qui prime en moi aujourd'hui dans mon vécu d'homme. Sortir des
co-errances dans lesquelles je me perdais... et perdais l'autre aussi, pour plus de cohérence interne.
Je ne cherche ni à blesser l'autre, ni à me justifier dans ce que j'éprouve, mais seulement à oser me définir, à oser dire ce que je ressens sans préjuger du ressenti de l'autre, sans m'emparer du sien pour le protéger ou le réparer.
Je sais, je sens que je vais ainsi vers une inaccessible liberté, celle de faire des choix en m'écoutant, celle de renoncer en choisissant justement, celle de prendre le risque de faire confiance à ce qui circule en moi dans ce temps de vie où je suis, aujourd'hui.
Mes choix m'appartiennent et choisir c'est renoncer.
Je renonce donc à une relation, à des relations, à des modes de vie dans lesquels je ne me retrouve pas, pour lesquels je ne sens pas en moi un mouvement vers le meilleur, un abandon, une ouverture qui m'agrandit et me prolonge.
Je renonce à la prise en charge des peurs et des désirs de l'autre sur moi.
Je tente de me responsabiliser dans mes émotions, mes sentiments, pour passer, chaque fois que j'en prends conscience du réactionnel au relationnel.
Je choisis aussi d'entendre comment l'autre se définit devant moi, avec ce qu'il est aujourd'hui.
Je choisis de me définir devant lui, en parlant de moi... en ne le laissant plus parler de moi.
Je choisis de garder le meilleur d'une relation, de l'inscrire en moi au-delà des regrets et des manques.
Je choisis de garder l'essentiel des découvertes, des enthousiasmes, des plaisirs et des partages.
Je choisis aussi de me prendre plus en charge, de ne pas laisser croire à l'autre qu'il est responsable de mes besoins ou de mes sentiments.
J'avance ainsi aujourd'hui.
Jacques Salomé
5 commentaires -
Par uneNINIE le 17 Décembre 2009 à 19:51
QUAND UN REGARD DEVIENT FERTILE
Il suffit de changer son regard
pour donner un sens nouveau
aux évidences anciennes.
Quand je change ce regard,
tout le reste suit,
et même parfois me précède.
C'est par mon regard
que je me ferme
ou me relie au monde.
C'est par mon regard
que je me blesse
ou m'amplifie.
C'est par mon regard
que je te perds
ou te rencontre.
C'est par mon regard
que je deviens sourd
ou que j'écoute.
C'est par mon regard
que je me déteste ou que je m'aime.
C'est par mon regard
que je vois mes problèmes
ou mes réussites.
C'est avec mon regard,
mon seul regard,
que je disqualifie une relation,
la compare ou l'embellis
au plus profond de moi.
C'est avec mon regard aussi
que j'ouvre mes bras
pour vous accueillir,
quand un regard me le permet
ou m'y invite.
Et c'est par votre regard, parfois,
que je m'entends enfin
au plus profond.
Jacques Salomé
Juste milles merci pour vos regards
même si le Tien me manque fort...
15 commentaires -
Par uneNINIE le 15 Décembre 2009 à 23:21
Quand il y a le silence des mots,
se réveille trop souvent la violence des maux .
Mais il ne suffit pas de rompre le silence,
et de sortir du mutisme,
encore faut-il se sentir reçu, entendu et amplifié
lors de ses tâtonnements à mettre en mots.
Il y a des mots vibrants de VIE,
des mots ferveurs pour l'amour,
des mots patience ou enthousiastes pour la compassion,
des mots de tolérance pour la liberté d'être.
Il y a des mots porteurs de mort et de violence,
chargés de haine et d'inimitié.
Il y a des mots simples et nécessaires du quotidien
et les mots rares de l'exceptionnel,
les mots familiers de la banalité
et les mots précieux de l'extraordinaire.
Il y a les mots économes de la survie
et ceux dont la richesse
nous transporte vers le meilleur
de l'autre et de nous-mêmes.
Il y a des mots obscurs, hésitants, torturés,
des mots balbutiants et aussi des mots posés
et confiants déjà plus matures,
plein de sagesse et de sérénité,
lourds de tout leur poids d'espoir
et du sens profond qu'ils portent.
Il faut déjà du temps pour qu'un ressenti,
une émotion, un vécu trouvent le chemin des mots,
pour qu'ils migrent des lieux du corps où ils naissent
et s'inscrivent,
jusque sur la scène symbolique de la représentation,
et qu'ils accèdent ainsi au registre de la pensée,
par un subtil travail de transformation
qui mène de l'irreprésenté au figurable, de l'informulé au dicible.
Il faut parfois bien plus de temps encore,
pour qu'un mot devienne parole,
pour qu'il sorte des limbes de l'imaginaire
où il a été conçu et vienne ainsi au monde
dans le passage étroit et délicat
qui va de l'impression à l'expression,
de l'ouverture de soi à la transmission à l'autre.
(…)
Notre existence est tissée
de toutes les tentatives d'échanges et de partages
qui ont jalonné les différentes étapes de notre vie.
Notre bien-être se nourrit ainsi de la qualité
des relations significatives amorcées, acceptées,
nouées et entretenues dans la durée,
avec des êtres que nous avons côtoyés.
Et notre état de santé est exactement proportionnel
à notre capacité à nous respecter face à autrui.
Il y a des mots toxiques et des mots blessants,
des mots qui distillent leur venin ou leur aigreur,
bien au-delà du temps ou ils ont été prononcés.
Je peux imaginer que beaucoup ont déjà appris
à ne pas les garder, à ne pas laisser trop longtemps fermenter
en eux les disqualifications, les humiliations,
les propos destructeurs
ou simplement négatifs et néfastes qui leur ont été adressés.
Il y a, bien sûr, des mots cadeaux,
des mots de grâce, des mots bénis et des mots magiques
que nous pouvons accueillir et amplifier en nous.
Des mots graves et des mots plaisirs,
des mots éveil et des mots envols,
des mots rires et des mots tendres,
des mots si fécond et si lumineux
qu'ils restent longtemps en nous,
tels des germes qui fleuriront
aux instants les plus inattendus de nos jours.
Une parole pleine a des vertus curatives
et une puissance thérapeutique,
elle possède un fort pouvoir de vie,
quand elle ne juge pas,
quand elle ne dicte pas, quand elle n'enferme
ou ne dépossède pas.
Une parole soigne quand elle permet de penser
les douleurs et les souffrances intimes,
un « penser » qui peut s'écrire aussi avec un a
quand il panse les blessures et les mutilations anciennes
jusqu'à la cicatrisation.
Et je trouve beau de faire mémoire
en son vivant
de mots qui ont en nous assez d'énergie
pour nous faire avancer et croître.
Une parole guérit lorsqu'elle nous invite
à reconnaître le sens,
et à trouver l'enjeu caché
d'une mise en maux.
Une parole libère lorsqu'elle stimule
une mise en lien, qu'elle devient
un pont, une passerelle
entre deux évènements,
entre deux moments de notre histoire
et qu'elle nous amènent non seulement
à rendre plus conscient un peu de notre inconscient,
mais à regarder et à voir autrement
tout ce que nous avons déjà.
Une parole nous conduit à sortir
de nos pièges et de nos répétitions,
elle nous déloge de notre tendance à la « victimisation »,
lorsqu'elle suscite des échos et des résonances
suffisamment profondes pour pouvoir enfin être entendue
par celui-là même qui l'énonce.
Ma grand-mère se plaisait à rappeler
que la véritable écoute est une écoute dense ( danse)
tissée de silence et d'acceptation,
prolongées par des regards,
soutenue par une respiration et une présence.
Une qualité d'écoute qui permet
justement à celui qui parle
d'entendre enfin ce qu'il dit.
Jacques SALOME
Ce texte me parle hyper hyper fort...
il aurait pu se situer dans différentes rubriques de mon espace...
timidement... je le laisse dans Paroles de Salomé...
4 commentaires -
Par uneNINIE le 6 Octobre 2009 à 16:01
La vie n'est pas ailleurs
ni avant
ni après
ni trop tôt
ni trop tard
ni chez l'autre
Mais là toute proche
elle est en toi
vivante
dans la palpitation
du présent
dans l'élan du moment
elle source de partout en toi
elle coule fluide
seulement là
où
il y a une ouverture
un chemin possible
pour elle
un corps, un espace
pour l'honorer.
Je t'appelle Tendresse, Jacques SALOME
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