Chacun de nous a besoin de temps pour oser affirmer ce qu'il est.

Ceux qui ont peur d'affirmer leur singularité finissent toujours par souffrir d'être trop peu reconnus pour ce qu'ils sont . Il leur importe tant de ne pas déplaire qu'ils ne plaisent vraiment à personne, et même pas, surtout pas à eux mêmes. Ils veulent s'assimiler à la foule, passer inaperçus, être invisibles. Ils croient avoir ainsi la garantie de n'être l'objet d'aucune critique. Ils aimeraient bien pourtant qu'on les voie ; mais à tant donner d'importance au regard de l'autre, personne ne les regarde plus. Il leur faut arrêter de se dérober dès que l'occasion leur est donnée de montrer ce qu'ils sont capables de faire.

« Je sais bien que je ne suis pas capable. A quoi ça sert d'essayer. Je me sentirai encore plus mal après. » Beaucoup raisonnent ainsi. Qu'ils ne se plaignent pas ensuite de ne pas réussir. «  Cela ne s'invente pas la confiance en soi. Quand on ne l'as pas, qu'est-ce qu'on peut faire ? »

La confiance en soi s'acquiert tout doucement, par étapes successives ; elle n'est jamais acquise d'emblée.

Beaucoup croient que, pour les autres, c'est toujours plus facile que pour eux. Mon expérience de thérapeute m'a montré que ce n'est facile pour personne. Certains donnent l'apparence d'avoir,et ce dès la naissance, une grande confiance en eux. Et certainement l'ont-ils dans un domaine, mais ils ne l'ont pas dans toutes les situations de leur vie. Ils évitent même des situations justement pour ne pas être confrontés à leurs possibles défaillances. Chacun doit lutter pour lui-même : particulièrement là où il est seul à savoir où sont ses doutes et ses failles .

Je t'aime LA VIE, Catherine BENSAID