Vous ne pouvez pas faire

un peu attention, non ?

CONTRAIREMENT AUX INTERDICTIONS qu’on voit en ville,

il faudrait jalonner notre vie de panneaux indicateurs

du genre : prière de stationner, prière de s’attarder,

prière de prendre le temps d’aimer… Les contraventions

tomberaient quand on ne ferait pas assez attention. Je ne

sais pas si vous avez remarqué : les éloignements entre les

gens naissent toujours d’un défaut d’attention. Si les gens

ont tellement de mal à s’entendre, c’est simplement parce

qu’ils ne s’écoutent pas ; et qu’ils jugent les autres et les

situations avant de savoir vraiment. Les accidents, sur la

route comme dans la vie, c’est quand il n’y a pas assez

d’attention ou qu’on est trop pressé : plus on va vite, plus

la trajectoire est aléatoire ! On finit par heurter de plein

fouet la sensibilité de l’autre, et ça fait très mal, ça laisse

des blessures profondes et même des cicatrices ! Il serait

bon de temps en temps de réviser son permis de se conduire,

pour éviter les accidents relationnels !

Se poser et se reposer plus souvent… au lieu de toujours

chercher à s’imposer, à s’opposer, à s’interposer. Vous ne

croyez pas ? Trouver des choses à dire, plutôt que d’avoir

tout le temps des choses à redire. Et même renouer avec le

langage du silence, qui en dit parfois bien plus long que

les mots ! Parce que la véritable attention est dans l’écoute,

la contemplation et les petits actes qu’on pose discrètement,

beaucoup plus que dans la parole et l’agitation permanentes!

La vie selon Joy, François GARAGNON

Ainsi sur nos chemins surgissent des signes, apparaissent des clins d'œil qui vont dynamiser un élan de vie dans une direction tout à fait inattendue ( ou secrètement espérée) et faire que nous allons enfin nous réaliser, nous réconcilier avec cette part de nous qui aspirait à exister à la lumière de la vie.

Jacques SALOME

Oser sa vie, c'est prendre le risque de se mettre au monde en permanence.

Il y a quelques années, j'avais déjà écrit que la vie n'est qu'une succession de naissances.

Que nous allons passer l'essentiel de notre existence à nous mettre au monde, à accoucher de nous-même, à permettre la mise à jour de nos potentialités à travers des errances et des choix de vie parsemés de découvertes, de rencontres et de séparations.

Jacques SALOME

Au petit jour, lorsque tu peines à te réveiller, aie cette pensée à ton esprit :

c'est pour faire œuvre d'homme que je m'éveille.

Serais-je encore de méchante humeur, si je devais faire ce pour quoi je suis né et ce en vue de quoi j'ai été mis dans le monde ?

Ou bien, ne suis-je né que pour rester couché et me tenir au chaud sous mes couvertures?

Mais c'est plus agréable!

Es-tu donc né pour n'avoir que d'égoïstes plaisirs? Et, somme toute, es-tu fais pour la passivité ou pour l'activité?

Ne vois-tu pas que les arbres, les moineaux, les fourmis, les araignées, les abeilles remplissent leur tâche respective et contribuent chacun à la marche du monde?

Et toi, malgré cela, tu ne veux pas faire ce qui convient à l'homme?

Tu ne participes pas à la tâche qui est naturelle?

Mais, il faut aussi se reposer.

Il le faut, j'en conviens. La nature, cependant, a fixé les limites de ce besoin, comme elle en a mis au manger et au boire.

Marc AURELE, Pensées

D'où vient l'ennui ?

De notre incapacité à agir selon notre bon plaisir ou de l'incapacité du monde extérieur à nous apporter ce qui peut nous réjouir ?

Ennuyer vient du latin inodiare, de oduim : la haine. Je m'ennuie : j'ai moi-même en haine.

Uns chose est certaine : quand je m'ennuie, je hais ma vie. Je la hais parce qu'elle ne me procure aucun plaisir.

Ou bien, est-ce parce que je la hais, qu'elle ne me procure aucun plaisir ?

Il faut être en paix avec soi pour s'ouvrir aux plaisirs de la vie.

Je t'aime LA VIE, Catherine BENSAID